C’est vrai que ces nuits qui s’étirent, c’est un vrai casse-tête. On a beau se promettre de laisser nos pensées tourbillonner ailleurs, il y a toujours quelque chose qui revient, comme un vieux refrain qu’on ne peut pas oublier. Parfois, je me retrouve à scruter l’ombre des murs, à lutter contre ces impressions d’étouffement qui viennent s’infiltrer dans l’obscurité. J’ai aussi essayé les respirations, comme une danse rythmée où chaque souffle devrait chasser l’angoisse, mais souvent, je finis par penser à tout et n’importe quoi. Tu sais ce petit bruit qu’on entend, là, dans le silence ? Des fois, ça m’emmène vers des réflexions qui me gardent éveillée, tandis que, sous les draps, mon cœur bat à tout rompre.
Une astuce qui a marché pour moi, c’est de plonger dans des univers parallèles. Que ce soit un livre ou une série, j’essaie de me laisser emporter par des histoires qui m’éloignent de mes préoccupations. J’aime les récits où l’on sent que tout est possible, où l’imaginaire m’emmène dans des contrées lointaines. Et puis, quand les mots d’un bon bouquin ou les images d’un film résonnent en moi, je réalise que c’est possible, d’être ailleurs, même quelques instants. L’art de l’évasion devient alors une vraie pièce maîtresse contre le chaos.
J’essaie aussi de ne pas me culpabiliser. Souvent, en pleine nuit, j’ai tendance à me dire que je devrais être productive, que je devrais faire quelque chose de “constructif” de mes insomnies. Mais au fond, ces moments pris dans le fil des pensées sont précieux, même s’ils sont pleins d’incertitudes. On fait tous ce qu’on peut pour retrouver un peu de sérénité, et ça prendra le temps qu’il faudra. Se rappeler qu’on n’est pas seules, qu’on partage tous ces combats intérieurs, ça rend la nuit un peu moins sombre, je trouve. Les jours s’égrènent comme des perles sur un fil, et finiront bien par réapporter la lumière. Alors, courage à toutes celles qui naviguent dans ces eaux troubles ! C’est n’importe quoi