Franchement c’est vraiment pas évident ce que tu traverses. J’ai vécu une situation similaire il y a quelques temps et ça fait remonter énormément d’émotions. On s’attend à ce que tout roule pendant la grossesse et au final quand ça dérape c’est la chute mdrrr non. On se sent comme grave grave grave si le sol se dérobait sous nos pieds comme si tout s’écroulait autour de soi. Quand j’y pense ça reste encore très vivace dans ma tête même si j’essaie de passer à autre chose au quotidien.
Le fait que les médecins te disent que c’est rare bah c’est moyen rassurant. On préfère quand même avoir l’impression qu’on est pas seuls dans une histoire comme ça. Et puis pour le mental y’a pas de doute que ça laisse des cicatrices. Ta collègue a raison il ne faut pas sous-estimer l’impact émotionnel. Ça touche vraiment là où ça fait mal et même des semaines après on se sent souvent déboussolée. Je me souviens d’avoir eu l’impression d’être dans un brouillard permanent où tout était flou et où chaque petite chose me rappelait ce que j’avais perdu. Il m’a fallu du temps pour arriver à en parler d’ailleurs et même avec mon entourage c’était pas simple.
J’ai donc décidé de me trouver des endroits ou des moyens pour m’exprimer. J’ai commencé à écrire mes pensées et mes sentiments un peu comme un journal intime. Écrire pleins de trucs même les plus anodins ça aide à mettrele doigt sur ce qui nous fait souffrir. Ça permet de sortir tout ce qui est en nous et ça fait un bien fou. Parfois je mettais même des mots sur le chagrin comme une façon de l’apprivoiser. Cela m’a aidé à me sentir un peu plus en contrôle car pendant un moment c’était comme si tout était chaotique dans ma vie.
Ensuite j’ai également réfléchi sur l’idée de rejoindre un groupe de discussion ou de soutien. J’ai rencontré d’autres mamans qui avaient vécu la même chose et tu sais quoi . Ça aide de se rendre compte qu’on est pas seule dans ce combat. Parfois juste se poser et partager nos émotions avec des gens qui comprennent vraiment c’est très libérateur. Être entourée de personnes qui respirent la même douleur ça crée des connexions et ça apaise.
Le temps fait son œuvre aussi même si c’est dur à croire quand on est dans le tourbillon de la peine. J’AI remarqué que je commençais à avoir des jours où je ressentais un peu plus de douceur des moments où je suis capable de rire ou de me sortir les idées sombres de la tête même si c’est juste pour quelques instants. Ces petites victoires ça compte énormément. Ne zoublie pas de prendre soin de toi dans ce processus. Ça peut sembler secondaire mais se poser quelques minutes par jour pour s’accorder des choses simples comme une série qui nous fait rire ou une bon plat ça a du bon sur le moral.
Et puis t’es pas obligée de porter ce poids toute seule. Si ton conjoint a envie de comprendre et d’être là pour toi communique ce que tu ressens vraiment mets des mots sur ton chagrin. Des fois l’échange est la clé même si tu as l’impression qu’il ne peut pas comprendre totalement. Partager tes peurs tes doutes même ça va l’aider à te soutenir comme il faut. C’est pas facile de se livrer mais ça peut créer des ponts en fait.
Tiens bon et n’hésite pas à franchir les étapes à ton rythme. Chaque pas compte même s’il est tout petit. L’important c’est de se laisser le droit d’être triste de pleurer puis de se relever. Tu mérites de panser cette plaie et d’en sortir plus forte. Courage à toi tu as toute mon amitié et je pense très fort à toi dans cette épreuve.