Lorsque votre enfant entre dans la phase critique de l’apprentissage du langage, entre 13 et 36 mois, une inquiétude qui revient souvent concerne l’absence ou le retard de la parole. Comme maman de cinq enfants et sage-femme, j’observe au quotidien la richesse et la diversité des chemins que chaque enfant emprunte pour s’exprimer. Il est important de comprendre que, si certains petits parlent très tôt, d’autres prennent naturellement plus de temps sans que cela signale forcément un trouble. Cependant, certaines situations méritent une vigilance accrue pour éviter que des difficultés non détectées ne deviennent un frein au développement. Découvrons ensemble les multiples raisons qui peuvent expliquer ce silence apparent chez votre tout-petit, les signes à surveiller et les solutions possibles pour les aider à franchir ce cap essentiel.
Le développement naturel du langage chez l’enfant de 13 à 36 mois : comprendre les étapes clés
Le langage ne naît pas du jour au lendemain. Il s’épanouit dans un processus progressif qui démarre bien avant la prononciation des premiers mots. Dès la naissance, votre bébé apprend à communiquer à travers des regards, des gestes, des expressions faciales et des sons variés, comme le babillage. Ce dernier se structure en différentes phases : d’abord des sons simples puis, vers 6 à 9 mois, des syllabes répétées comme « ba-ba » ou « da-da ». Avant même de prononcer des mots, l’enfant comprend de nombreux termes et les associe à des situations familières.
Entre 12 et 18 mois, la plupart des enfants commencent à dire des mots isolés — souvent « maman », « papa », ou des noms d’objets qu’ils aiment — qui signifient pour eux une manière d’interagir et d’explorer leur environnement. Ce vocabulaire se développe progressivement. À 24 mois, un enfant typique peut utiliser une vingtaine à une centaine de mots et commence à assembler les premiers groupes de deux mots, comme « maman dodo » ou « balle là ».
Cependant, certains enfants, souvent appelés “late talkers” ou parleurs tardifs, montrent un retard dans cette phase sans que cela ne signifie irrémédiablement un trouble. Leur vocabulaire peut être limité à quelques mots à 24 mois, mais ils rattrapent souvent leur retard d’ici 3 à 4 ans. Cette variabilité est normale, notamment entre filles et garçons, les filles s’exprimant souvent un peu plus tôt.
- 🔹 Naissance à 6 mois : premiers échanges non verbaux, babillage débutant
- 🔹 6 à 12 mois : babillage avancé, première reconnaissance de mots
- 🔹 12 à 18 mois : premiers mots isolés
- 🔹 18 à 24 mois : explosion lexicale, premiers mots composés
- 🔹 24 à 36 mois : construction de phrases simples, vocabulaire enrichi
Si votre enfant suit ces étapes en les adaptant à son rythme, il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter. Mais observer l’absence de ces marqueurs à 13 ou 24 mois appelle une attention particulière. Pour approfondir ces repères, consultez notamment les ressources sur le développement bébé 18-24 mois.

Signes d’alerte à surveiller si mon enfant ne parle pas à 13-36 mois
Il faut savoir que chaque enfant peut connaître des fluctuations dans son apprentissage du langage, liées à la fatigue, au stress ou à d’autres domaines développementaux privilégiés temporairement, comme la motricité. Pourtant, certains signaux doivent vous inciter à envisager une évaluation médicale ou auprès d’un spécialiste.
Dans la première année, le babillage est essentiel : un enfant qui ne babille pas ou ne produit pas de sons variés avant 9 mois peut présenter un retard qui mérite d’être examiné. Plus tard, vers 18 à 24 mois, s’il refuse toute interaction verbale, n’essaie pas d’imiter les mots ou de pointer des objets pour communiquer, il faut être vigilant. À 36 mois, un enfant qui ne combine pas de mots ni ne manifeste de compréhension des consignes simples montre souvent des signes inquiétants.
- ⚠️ Absence de babillage après 9 mois
- ⚠️ Peu ou pas de mots à 18-24 mois
- ⚠️ Difficulté à comprendre ou suivre des consignes simples
- ⚠️ Absence d’intérêt pour les jeux familiers à base d’échange verbal
- ⚠️ Peu voire pas de gestes communicatifs comme pointer ou saluer
Si vous observez l’un ou plusieurs de ces critères chez votre enfant, un avis médical s’impose. Une consultation avec le pédiatre, qui pourra orienter vers un orthophoniste ou un spécialiste de l’audition, est alors recommandée. Pour plus d’informations détaillées, un bon point de départ est l’article sur les troubles du langage chez l’enfant.
Âge 🚼 | Signes normaux 😊 | Signes d’alerte ⚠️ |
---|---|---|
0-6 mois | Babil, vocalises, sourires | Pas de sons ou réactions aux voix |
6-12 mois | Babil avec répétitions (da-da, ma-ma) | Pas d’émission de syllabes doubles |
12-18 mois | 1 à 5 mots isolés, imitation des sons | Pas de mots, pas d’intérêt pour la communication |
18-24 mois | Vocabulaire de 20 à 50 mots, débuts de phrases simples | Moins de 10 mots, aucune association |
24-36 mois | Utilisation de phrases simples, bonne compréhension | Pas de phrases, trouble de la compréhension |
Les causes physiologiques : ce que la santé de l’enfant peut cacher
La parole ne se limite pas à un désir ou une volonté de communiquer, elle dépend aussi de facteurs physiologiques souvent méconnus du grand public, mais que tout parent doit avoir à l’esprit. Des troubles de l’audition par exemple peuvent freiner la capacité d’un enfant à percevoir les sons correctement et à les reproduire. Les surdités, même partielles, impactent directement le développement du langage et peuvent passer inaperçues si l’enfant compense par d’autres moyens.
Par ailleurs, certaines malformations ou anomalies physiques jouent un rôle majeur. Une fente labio-palatine, par exemple, nécessite une intervention pluridisciplinaire (chirurgicale, orthophonique) pour accompagner l’enfant dans l’acquisition d’une parole claire. Des anomalies neurologiques, comme une atteinte du cerveau ou du système moteur affectant la mobilité des lèvres, langue ou cordes vocales, peuvent empêcher la production correcte des sons.
Voici une liste non exhaustive des causes physiologiques pouvant expliquer le retard ou l’absence de parole :
- 👂 Troubles auditifs, surdité congénitale ou acquise
- 🗣️ Malformations des organes de la parole (fente palatine, macroglossie)
- 🧠 Troubles neurologiques (lésions cérébrales, mutisme neurogénique)
- 🌬️ Problèmes respiratoires ou intubation prolongée à la naissance
- 🦻 Mauvaise détection des sons dans l’environnement
Un dépistage auditif systématique dès la naissance est recommandé afin de détecter des problèmes précocement. Des examens complémentaires peuvent être proposés si la suspicion demeure. Les parents peuvent également être orientés vers des associations spécialisées comme Assos des Parents ou pratiquer des activités d’Éveil et Parole pour stimuler l’audition et la communication. Pour approfondir, rendez-vous sur cet article complet sur la fente labiale et palatine.

Les causes psychologiques et environnementales : un terrain à ne pas négliger
Au-delà du corps, le développement du langage s’appuie aussi sur un environnement affectif, social et éducatif favorable. Un enfant qui grandit dans un contexte peu stimulant ou stressant peut voir son acquisition du langage perturbée, sans qu’aucune cause médicale soit formellement identifiée. Le silence ou la timidité peuvent être des moyens pour lui d’exprimer une appréhension, un malaise ou un traumatisme inconnu des parents.
Parfois, un enfant s’arrête de parler ou parle très peu à cause d’un mutisme sélectif, caractérisé par un refus partiel ou total de s’exprimer dans certaines situations sociales. Ce trouble est bien réel, se situe dans le champ psychologique et requiert une prise en charge adaptée. Il n’est jamais le fruit d’une paresse ou d’un manque d’intelligence.
- 💬 Manque d’interactions verbales avec l’entourage
- 🧸 Environnement où les échanges sont rares ou peu valorisés
- 😔 Traumatisme ou vécu anxiogène (changements, séparations, deuil)
- 🚫 Mutisme sélectif ou inhibition sociale
- 🏠 Contexte familial ou social stressant (divorce, conflits)
Il est fondamental pour les parents de rester à l’écoute de leur enfant et d’adapter la pédagogie. Le recours à des outils tels que les Pädagogisch Spielwaren (jouets éducatifs) peut favoriser un climat de confiance propice à la parole. Les activités adaptées permettent à votre enfant d’expérimenter le langage dans un cadre ludique et rassurant.
Par ailleurs, les supports comme Babysign permettent aux plus jeunes de communiquer simplement par des gestes avant même de parler, réduisant ainsi la frustration et encourageant l’expression. Ce type d’intervention est souvent redoutablement efficace pour accompagner les petits tracas de parole.
À ce sujet, vous pouvez découvrir des stratégies concrètes pour aider bébé à apprendre à parler.
Les troubles du développement du langage et leur impact à moyen terme
Les retards ou absences de parole peuvent être les premiers signes d’un trouble du développement du langage. Celui-ci regroupe un ensemble de dysfonctionnements ayant des origines variées, neurologiques, génétiques ou psychologiques. La difficulté majeure est qu’ils peuvent perdurer et affecter l’apprentissage à l’école, les relations sociales et l’estime de soi.
La nature même de ces troubles impose des interventions précoces et ciblées. Par exemple, certains enfants souffrent d’aphasie, caractérisée par l’incapacité d’utiliser ou de comprendre le langage, ou encore d’un syndrome autistique qui entrave la communication verbale et non verbale. Le tableau suivant présente de façon synthétique les principaux troubles et leurs caractéristiques :
Type de trouble 🧩 | Manifestations principales 🤔 | Conséquences possibles ⚠️ |
---|---|---|
Retard simple du langage | Délai dans l’apparition des mots, vocabulaire limité | Souvent rattrapage spontané |
Trouble spécifique du langage (TSL) | Difficultés à construire des phrases, troubles syntaxiques | Intervention orthophonique nécessaire |
Autisme | Déficit dans la communication sociale, stéréotypies | Accompagnement multidisciplinaire |
Mutisme sélectif | Refus de parler dans certaines situations | Traitement psychothérapeutique souvent requis |
La collaboration entre parents, professionnels de santé et institutions éducatives est ici fondamentale pour instaurer un suivi adapté et durable. Vous pouvez consulter un article spécialisé sur les développements chez l’enfant autiste pour appréhender au mieux ces situations complexes.

Les interventions orthophoniques et éducatives adaptées
Selon le diagnostic, la prise en charge adaptée relève le plus souvent du domaine orthophonique. L’orthophonie vise à remédier aux difficultés de production et d’articulation, mais aussi à encourager la communication non verbale quand cela s’avère nécessaire. Ces professionnels travaillent en étroite collaboration avec les familles pour adapter les exercices à la vie quotidienne de l’enfant, renforçant ainsi l’efficacité des séances.
Les séances peuvent inclure :
- 🗣️ Exercices de stimulation auditive et phonétique
- 👐 Techniques de communication alternative (gestuelle, pictogrammes)
- 📚 Activités ludiques basées sur les Môme en Mots et Mots en Mouvement
- 🤝 Soutien psychologique pour enfants atteints de mutisme ou bégaiement
- 👨👩👧 Formation des parents pour continuer le travail à la maison, avec Les P’tits Paroles
Le rôle des pédagogues du langage est également central, apportant des solutions éducatives et comportementales adaptées. L’utilisation des outils de la Linguistique Enfantine enrichit les approches.
Les parents doivent rester patients et impliqués, encourageant la parole sans pression. Les jeux, les chansons, ainsi que la lecture régulière sont des supports puissants pour accompagner la progression naturelle.
Stimuler et encourager naturellement le langage à la maison
Le milieu familial est le premier moteur du langage. Une communication riche et valorisante forge le socle nécessaire pour que l’enfant ait envie de parler. Vous n’avez pas besoin d’être experte, mais de créer un environnement bienveillant et interactif. Voici quelques pistes concrètes :
- 🎨 Favoriser les Pädagogisch Spielwaren tels que les puzzles et jeux d’imitation pour développer les compétences linguistiques
- 📖 Lire quotidiennement avec l’enfant en insistant sur les images et les mots clés
- 🎶 Chanter des comptines et chansons simples adaptées à son âge
- 👂 Répondre toujours avec intérêt à ses babillages et premiers mots pour encourager
- 👋 Utiliser Babysign pour communiquer avec les tout-petits avant la parole complète
- 🗣️ Nommer les objets, personnes et actions dans son environnement pour enrichir son vocabulaire
Ces méthodes jouent un rôle crucial, surtout dans les cas où le langage tarde à émerger. L’enfant perçoit ainsi que s’exprimer est gratifiant et qu’il est entendu. Vous pouvez trouver des idées de jeux ou d’ateliers ludiques dans des initiatives comme Parole et Motricité ou Les Petits Bilingues.
Les professionnels insistent sur le fait que l’implication des parents est à la fois la clé et le levier du succès, bien avant toute intervention extérieure. Découvrez des conseils pratiques pour soutenir au mieux votre enfant dans son développement du langage dans cet article soutenir développement bébé.
Activité 💡 | Objectif 🎯 | Exemple concret 🧸 |
---|---|---|
Jeux de rôle | Développer le langage expressif | Imiter les situations de la vie courante avec poupées ou figurines |
Chansons | Stimuler la mémoire auditive | Chanter ensemble une comptine simple répétitive |
Lecture d’images | Augmenter le vocabulaire | Montrer une image et nommer les objets à haute voix |
Comment choisir et accompagner les ressources adaptées pour le langage
Dans le choix des jouets et supports, il est préférable d’opter pour des objets pédagogiques validés scientifiquement, capables de stimuler plusieurs sens et incitant à l’interaction. Les Pädagogisch Spielwaren occupent une place centrale, car ces jouets éducatifs allient plaisir et apprentissage actif. Ils permettent également d’intégrer les notions de rythme, de son, et de motricité fine, toutes très utiles pour l’émergence de la parole.
De plus, il existe désormais de nombreuses applications et livres conçus par des spécialistes du langage infantile qui encouragent les premières tentatives de parole par des histoires, chansons ou jeux adaptés. Accompagner votre enfant avec ces outils permet de varier les approches et d’entretenir sa curiosité linguistique.
- 📚 Choisir des livres adaptés à son âge avec des illustrations parlant aux émotions
- 🎲 Opter pour des jeux favorisant la communication, le partage et l’imitation
- 👂 Intégrer les activités d’écoute et répétition sonores
- 📝 Participer à des ateliers de stimulation langagière organisés par des associations comme Les P’tits Paroles
- 🤹♀️ Favoriser un apprentissage en contexte bilingue, à l’image de Les Petits Bilingues
Ce panel d’outils doit rester un complément à l’accompagnement familial, tissu social irremplaçable en matière d’apprentissage. Votre vigilance quant à la qualité des ressources utilisées est précieuse. Plusieurs recommandations détaillées sont accessibles sur le blog, notamment sur les difficultés de langage chez les enfants de 3 à 5 ans.
Comment réagir et chercher de l’aide : accompagner mon enfant dans cette étape clé
Face à l’inquiétude de voir son enfant ne pas parler alors que les copains ont déjà fait leurs premiers pas langagiers, il ne faut surtout pas perdre de vue l’importance d’une écoute bienveillante et d’une démarche proactive. Tout retard doit être pris au sérieux, mais sans précipitation inutiles. Une observation approfondie, suivie d’un bilan global avec des spécialistes, est souvent la première étape.
Voici les étapes recommandées pour vous orienter :
- 👂 Observer attentivement le comportement de votre enfant au quotidien et noter ses progrès même minimes.
- 🩺 Consulter votre pédiatre lors des rendez-vous de suivi ou plus tôt si un doute persiste.
- 🧩 Réorienter vers un orthophoniste, un audiologiste ou un psychologue selon l’avis médical.
- 🏡 Mettre en place des activités à la maison pour encourager la parole de manière ludique.
- 📚 Participer à des groupes de soutien pour parents et enfants comme ceux proposés par Assos des Parents.
Rappelez-vous que la santé et le bien-être de votre enfant passent par une approche globale et multidisciplinaire. L’aide précieuse que vous saurez chercher à temps peut faire toute la différence. Pour aller plus loin dans cette démarche, consultez ce guide utile sur les crises de colère chez les enfants qui s’inscrivent parfois en parallèle dans le développement émotionnel.
Étape 👍 | Action recommandée 🔍 | Ressources utiles 📘 |
---|---|---|
1 | Surveillance régulière du langage | Visites pédiatriques & tests auditifs |
2 | Diagnostic spécialisé | Orthophoniste, audiologiste, psychologue |
3 | Soutien familial adapté | Jeux éducatifs, lectures, ateliers parents-enfants |
FAQ : questions fréquentes autour du retard de langage chez l’enfant
- Q : Mon enfant comprend-il tout, mais ne parle pas ?
R : Il est possible que votre enfant ait une compréhension linguistique intacte mais éprouve un retard expressif. Dans ce cas, il est essentiel de favoriser les interactions et de consulter au besoin un orthophoniste. Ce phénomène est fréquent, notamment dans le cas des “late talkers”. - Q : Le retard de langage peut-il être lié à une surdité ?
R : Oui, une déficience auditive, même partielle, est souvent à l’origine de difficultés de parole. Un test auditif précoce est primordial pour exclure cette cause. N’hésitez pas à demander ce type de dépistage à la naissance ou en consultation pédiatrique. - Q : Comment aider un enfant qui ne veut pas parler ?
R : Il faut créer un environnement sécurisant, utiliser des jouets et méthodes pédagogiques adaptés comme les Pädagogisch Spielwaren et Babysign, et ne jamais forcer l’enfant. Un accompagnement avec un orthophoniste peut être très utile pour lever les blocages. - Q : Le bégaiement est-il un signe inquiétant ?
R : Le bégaiement transitoire est fréquent en bas âge, lié au perfectionnement du langage. Toutefois, en cas de persistance, un suivi orthophonique est conseillé pour éviter que cela ne devienne un frein à l’expression. - Q : Quels sont les bénéfices des jeux éducatifs dans l’apprentissage du langage ?
R : Ces jeux permettent de stimuler la motricité fine, la communication, et favorisent l’apprentissage par imitations et répétitions, éléments essentiels dans l’éveil langagier. Les Mots en Mouvement et Môme en Mots proposent d’excellents supports.