Lorsqu’un bébé vient au monde, la délivrance du placenta marque la dernière étape physique de l’accouchement. Pourtant, dans certains cas, cette phase ne se déroule pas selon le scénario attendu et le placenta reste coincé dans l’utérus. Ce phénomène, appelé rétention placentaire, concerne entre 0,5 et 3 % des accouchements et peut mettre la mère en danger si la situation n’est pas prise en charge rapidement. En tant que maman et sage-femme, j’ai vu à quel point cette complication demande vigilance et efficacité, mais aussi beaucoup d’empathie et de soutien. Cet article propose un éclairage complet sur la rétention placentaire, ses risques, son diagnostic, ses traitements et la manière de traverser cette épreuve avec sérénité, dans un esprit de MaternitéSereine et de SoutienMaternel.
Les bases indispensables pour comprendre la rétention placentaire après un accouchement
L’expulsion du placenta, aussi appelée délivrance, est une étape physiologique indispensable qui suit immédiatement la naissance du bébé. Elle est généralement rapide, survenant dans les 30 minutes après l’expulsion du nouveau-né, suite à des contractions qui provoquent le décollement et l’extraction du placenta. Ce dernier joue un rôle crucial pendant la grossesse en assurant les échanges nutritionnels et respiratoires entre la mère et l’enfant – pour approfondir ce point, vous pouvez consulter cet article détaillé sur le rôle du placenta durant la grossesse.
La rétention placentaire survient quand ce mécanisme ne fonctionne pas entièrement, et qu’une partie ou la totalité du placenta reste coincée dans l’utérus. Ceci peut être dû à plusieurs facteurs comme un mauvais décollement, une contraction utérine insuffisante ou une anomalie d’implantation. Il est important de distinguer deux formes :
- 🌟 Rétention complète : où le placenta reste entièrement dans la cavité utérine.
- 🌟 Rétention partielle : quand seule une partie du placenta est retenue, souvent à cause de fragments détachés restés accrochés à la paroi.
Cette distinction est capitale car elle conditionne souvent la nature de l’intervention nécessaire.
Voici un tableau récapitulatif illustrant les caractéristiques principales des deux types de rétention placentaire :
Type de rétention placentaire | Caractéristiques | Risques associés | Interventions courantes |
---|---|---|---|
Rétention complète | Placenta entier resté fixé à la paroi utérine | Hémorragies sévères, risque d’infection | Révision utérine manuelle, parfois chirurgie |
Rétention partielle | Fragments de placenta laissés dans l’utérus | Hémorragies secondaires, infections, douleurs persistantes | Échographie diagnostique puis aspiration ou curetage |
Comprendre ce mécanisme est fondamental pour SantéPostPartum optimale et pour permettre à chaque mère de revenir vers un NouveauDépart après l’accouchement, en confiance.

Symptômes et signes d’alerte incontournables pour détecter une rétention placentaire
La vigilance postnatale est primordiale. Dès la délivrance, la présence ou l’absence du placenta complet est contrôlée méticuleusement. Cependant, il arrive que la rétention passe inaperçue sur le moment, rendant d’autant plus essentielle la reconnaissance des signes à surveiller dans les heures et jours suivant la naissance.
Une des premières manifestations inquiétantes est l’hémorragie du post-partum, cette perte de sang excessive survenant souvent dans les premières minutes ou heures après l’accouchement. L’utérus, qui normalement se contracte pour limiter ce saignement, peine à le faire quand des fragments de placenta sont toujours présents. C’est pourquoi une surveillance attentive des lochies – ces pertes qui suivent généralement un schéma décroissant sur plusieurs jours – est cruciale. Une saturation excessive (> 1 maxi serviette par heure) ou une reprise anormale des écoulements sanguins doivent vous alerter immédiatement.
Parmi les autres signes, notons :
- 💥 Douleurs abdominales inhabituelles, intenses ou prolongées, surtout au niveau du bas ventre.
- 💥 Fièvre et frissons, symptômes évocateurs d’une possible infection de l’endomètre.
- 💥 Malaise général ou sensation de fatigue intense, parfois négligés par les jeunes mamans. En savoir plus sur les malaises liés à la grossesse.
- 💥 Absence ou faiblesse des contractions utérines ressenties par le professionnel de santé lors de la surveillance.
Ces éléments justifient un examen médical urgent pour prévenir les complications graves.
Symptômes | Signification possible | Actions recommandées |
---|---|---|
Hémorragie importante post-partum | Rétention placentaire avec défaillance utérine | Consultation immédiate, surveillance en maternité |
Douleurs abdominales intenses | Infection ou contractions inefficaces | Évaluation clinique et échographie |
Fièvre, frissons | Infection utérine | Traitement antibiotique, hospitalisation possible |
Pertes sanguines abondantes prolongées | Fragment placentaire non expulsé | Diagnostic échographique, intervention adaptée |
Ces éléments soulignent l’importance d’un suivi rapproché après la naissance pour incarner un BienÊtreMaternel durable. En tant que maman de cinq enfants, je sais combien cette période peut être sensible, il faut donc être attentive à ces signaux pour agir rapidement et efficacement.

Techniques précises de diagnostic et examens complémentaires pour la rétention placentaire
Diagnostiquer une rétention placentaire s’appuie tout d’abord sur une évaluation clinique fine. La délivrance dure normalement moins de 30 minutes; au-delà, des précautions particulières sont prises. Le professionnel de santé vérifie immédiatement l’intégrité du placenta expulsé : celui-ci doit être entier, avec toutes ses membranes intactes. Une palpation abdominale peut aussi déceler une distension de l’utérus, signe présumant la présence de fragments restants.
Lorsque la rétention partielle est suspectée, l’échographie utérine s’impose car elle permet de visualiser les restes placentaires qui ne sont pas accessibles à l’examen physique. Cet examen est souvent indispensable pour confirmer un diagnostic qui n’est pas évident à première vue, surtout en cas de saignements intermittents ou d’inconfort persistant.
Par ailleurs, des analyses sanguines sont prescrites pour évaluer l’état hémodynamique de la mère, notamment le taux d’hémoglobine pour détecter une anémie post-hémorragique nécessitant une éventuelle transfusion.
- 🩺 Examen clinique rigoureux à la maternité après l’accouchement.
- 🩺 Palpation pour détecter une rétention utérine.
- 🩺 Échographie pelvienne, indispensable en cas de doute.
- 🩺 Bilan sanguin pour évaluer pertes et état général.
La précision du diagnostic permet d’adapter au mieux les traitements et d’éviter les complications. C’est un moment clé dans la prise en charge d’une MèreEnConfiance.
Examens | Objectifs | Modalités |
---|---|---|
Examen clinique | Vérifier le placenta expulsé et les contractions utérines | Surveillance en salle d’accouchement |
Échographie pelvienne | Détecter fragments placentaire résiduels | Appareil échographique standard |
Analyses sanguines | Évaluer gravité des pertes sanguines | Prise de sang veineuse |
Les causes fréquentes et moins connues de la rétention placentaire dans l’accouchement
Les causes de la rétention placentaire sont multiples, parfois imprévisibles, mais certaines conditions favorisent son apparition. Avoir une connaissance claire de ces facteurs permet de mieux anticiper et soutenir les mères durant la délivrance.
On identifie couramment :
- ⚠️ Contractions utérines insuffisantes : sans contractions efficaces, le placenta ne se décolle pas correctement ni ne sort spontanément.
- ⚠️ Anomalies d’implantation placentaire (placenta accreta, increta, percreta) où le placenta s’ancre profondément dans la paroi de l’utérus, rendant son détachement difficile voire impossible.
- ⚠️ Antécédents chirurgicaux sur l’utérus tels que césarienne ou myomectomie qui modifient la paroi utérine et augmentent le risque de fixation anormale.
- ⚠️ Vessie pleine au moment de la délivrance, empêchant un bon positionnement de l’utérus.
- ⚠️ Naissance prématurée ou présence d’un hématome rétroplacentaire (HRP) qui perturbent le processus normal.
Ces causes expliquent pourquoi nous devons être vigilants même lors d’accouchements fluides pour garantir à la mère la meilleure expérience possible, dans l’esprit du programme PlacentaCare.
Un tableau récapitulatif des facteurs de risque est présenté ci-dessous :
Facteurs | Description | Impact potentiel |
---|---|---|
Contractions insuffisantes | Faible activité musculaire utérine post-partum | Délivrance retardée, rétention placentaire |
Anomalies d’implantation | Fixation anormale ou trop profonde du placenta | Risque majeur d’hémorragie, interventions chirurgicales |
Antécédents chirurgicaux | Modifications cicatricielles dans l’utérus | Risque accru de rétention |
Vessie pleine | Entrave mécanique au détachement du placenta | Retard dans la délivrance |
Naissance prématurée, HRP | Complications spécifiques perturbant la délivrance | Retenue placentaire possible |

Ces particularités renforcent l’importance d’une prise en charge attentive et individualisée durant l’accouchement – un geste essentiel pour AccouchementZen.
Les traitements médicaux et interventions chirurgicales pour une rétention placentaire maîtrisée
Face à une rétention placentaire, le traitement varie selon la nature complète ou partielle du phénomène ainsi que la gravité de la situation. Il s’agit toujours d’agir rapidement pour éviter l’hémorragie et préserver la santé maternelle.
Généralement, on favorise les options les moins invasives possibles d’abord :
- 💉 Administration d’ocytocine : pour stimuler les contractions utérines et faciliter le décollement et l’expulsion.
- 💉 Vidange vésicale : pour lever un éventuel obstacle mécanique favorisant la rétention.
- 💉 Manœuvre de révision utérine : intervention manuelle sous anesthésie visant à retirer le placenta coincé.
En cas de rétention partielle découverte plus tard, une aspiration ou un curetage peut être nécessaire, effectués en milieu hospitalier.
Un soin particulier est donné aux cas d’anomalies d’implantation comme le placenta accreta, où un détachement naturel est impossible :
- 🔪 Césarienne planifiée pour limiter le risque d’hémorragie massive.
- 🔪 Hystérectomie parfois nécessaire pour préserver la vie de la mère si le placenta est trop incrusté.
Voici un tableau synthétisant les options en fonction de la situation clinique :
Type de rétention | Intervention préférentielle | Conditions |
---|---|---|
Rétention complète | Manœuvre manuelle / Révision utérine | Si placenta non expulsé dans les 30 minutes |
Rétention partielle | Aspiration ou curetage | Diagnostic échographique confirmant fragments résiduels |
Anomalies d’insertion | Césarienne / Hystérectomie | Cas graves, placenta accreta/increta/percreta |
La qualité d’une prise en charge rapide et adaptée est la clé d’une convalescence réussie et d’un futur serein pour la mère.
Mesures préventives et comportements à adopter en post-partum pour éviter la rétention placentaire
Bien que la rétention placentaire soit une complication difficilement prévisible, plusieurs mesures permettent de limiter les risques et d’assurer un rétablissement optimal après l’accouchement.
Premièrement, on préconise systématiquement l’injection d’ocytocine en fin d’accouchement, une pratique validée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui favorise le bon déroulement de la délivrance. Dans un contexte familial, offrir à la jeune maman un environnement rassurant et un accompagnement bienveillant est essentiel pour cultiver un SoutienMaternel efficace.
Les stimulants naturels tels que l’allaitement sont aussi précieux : donner le sein dès la naissance active les contractions utérines et peut aider à la sortie naturelle du placenta. Ce lien entre allaitement et rétention placentaire est souvent mis en lumière dans les suivis postnataux. Pour approfondir le sujet des hormones liées à la grossesse et au bien-être, voici un lien utile : Comprendre le rôle des hormones post-grossesse.
- 🤱 Allaiter précocement pour stimuler l’utérus.
- 🚽 Uriner avant la délivrance pour éviter une vessie pleine.
- 🩺 Suivi médical régulier en post-partum.
- 🧴 Soins attentifs aux cicatrices si chirurgie.
- 💪 Rééducation périnéale pour renforcer la musculature pelvienne.
Accompagner une maman dans ces étapes c’est lui garantir un véritable BienÊtreMaternel et une expérience MèreEnConfiance. A ce propos, découvrez aussi cet article sur les étapes et déroulé de l’accouchement pour bien préparer ce moment unique.
Conseils post-partum | Objectif |
---|---|
Injection d’ocytocine en salle d’accouchement | Stimuler contractions utérines, prévenir rétention |
Allaitement précoce | Accélérer la délivrance naturelle |
Vessie vidée avant délivrance | Assurer bon positionnement de l’utérus |
Surveillance des lochies | Détecter saignements anormaux |
Rééducation périnéale post-partum | Renforcer plancher pelvien |
Impacts psychologiques et soutien émotionnel après une rétention placentaire
Au-delà des aspects physiques, la rétention placentaire peut avoir un retentissement émotionnel non négligeable. Face à cette complication, une maman peut ressentir anxiété, peur ou frustration. Le chemin vers un NouveauDépart apaisé demande un accompagnement holistique, conjuguant expertise médicale et écoute attentive.
L’accouchement est déjà un moment intense, parfois éprouvant, et découvrir une complication post-natale peut fragiliser. Il est essentiel que la maman bénéficie de soutien, que ce soit par sa famille, ses professionnel⸱le⸱s de santé ou des groupes de parole dédiés. PlacentaCare et SoutienMaternel ne sont pas uniquement des notions techniques, mais un engagement à promouvoir le bien-être global de la mère.
- 💬 Participer à des séances de soutien psychologique post-partum.
- 🤝 S’entourer d’un réseau bienveillant : famille, amis, professionnels.
- 📚 S’informer pour comprendre la situation et réduire l’angoisse.
- 🧘♀️ Pratiquer des techniques de relaxation pour apaiser le mental.
Prendre soin de soi dans cette période est aussi important que la surveillance médicale, car le BienÊtreMaternel est une alliance entre corps et esprit. À ce sujet, le blog propose aussi une ressource importante sur les problèmes de santé post-accouchement, souvent méconnus mais essentiels à ne pas négliger.
Ce qu’il faut absolument savoir sur le suivi et la rééducation après une rétention placentaire
Le retour à la maison après la rétention placentaire appelle une vigilance toute particulière. Le suivi médical ne s’arrête pas à la sortie de la maternité. Entre les visites post-natales et la rééducation périnéale, le corps a besoin de douceur et d’attention pour retrouver son équilibre.
La consultation post-partum permet de contrôler la cicatrisation de l’endomètre et de dépister toute infection résiduelle. Ce suivi médical rigoureux est une pièce maîtresse dans la prévention de complications ultérieures.
La rééducation périnéale, recommandée entre 6 et 8 semaines après la naissance, est plus qu’une simple recommandation. Elle aide à renforcer les muscles du plancher pelvien, indispensables au bon maintien des organes et à la récupération après un accouchement parfois marqué par une intervention chirurgicale ou une rétention RétentionSage.
- 🏥 Suivi médical régulier avec votre sage-femme ou gynécologue.
- 🧘 Exercices ciblés de renforcement musculaire.
- 🩹 Soins hygiéniques pour prévenir infections.
- 👩⚕️ Consultation en cas de douleur ou complication.
- ⚠️ Vigilance accrue sur les saignements inhabituels.
Étapes du suivi post-rétention placentaire | Actions |
---|---|
Consultation post-partum | Contrôle de la cicatrisation et absences de complications |
Rééducation périnéale | Renforcement des muscles pelviens |
Surveillance des saignements | Retour d’information au professionnel de santé |
Accompagnement psychologique | Soutien émotionnel |
Il ne faut jamais hésiter à demander du soutien ou exprimer ses besoins durant cette période. La confiance établie avec vos professionnel⸱le⸱s de santé est un puissant levier pour un rétablissement complet et une MaternitéSereine.
FAQ fréquente autour de la rétention placentaire après l’accouchement
- Q1 : Combien de temps doit durer l’expulsion du placenta ?
La délivrance du placenta doit idéalement s’effectuer dans les 30 minutes qui suivent la naissance du bébé. Passé ce délai, on suspecte une éventuelle rétention placentaire et une évaluation est nécessaire. - Q2 : Quels sont les risques si le placenta n’est pas expulsé en entier ?
Un placenta partiellement retenu peut provoquer des hémorragies, des infections et retarder la contraction efficace de l’utérus. - Q3 : L’allaitement aide-t-il vraiment à l’expulsion du placenta ?
Oui, l’allaitement stimule naturellement la sécrétion d’ocytocine, hormone responsable des contractions utérines qui favorisent la délivrance. - Q4 : Comment détecter une rétention placentaire à la maison ?
Surveillez les saignements anormalement abondants, l’apparition de douleurs violentes au bas-ventre, de la fièvre ou un malaise. Consultez immédiatement en cas de doute. - Q5 : La rétention placentaire impacte-t-elle la fertilité future ?
Si prise en charge rapidement, elle ne compromet généralement pas la fertilité. Toutefois, des complications sévères peuvent entraîner des séquelles plus sérieuses nécessitant un suivi gynécologique.